N'Djamena, Tchad   art-creativie@artistetchadienne.org

Femme au Tchad: Mounira Mitchala a beaucoup d’amour et de reconnaissance pour son pays

Derrière ce regard malicieux, se dissimule l’energie d’une femme ambitieuse. Très jeune, la future artiste musicienne imitait les intonnations de Mbiliabel, Withney Houston, Gladys knight et  d’autres artistes talentueuses des années 80. 

De l’ Allemagne fédérale de l’époque au Nigeria à Maïduguri jusqu’ au Tchad, le shéma de la carrière musicale de Mounira Khalil Alio qui deviendra Mounira Mitchala ou la panthère douce. s’est dessiné sur une plateforme de passion et de volonté qui a commencé à fleurir à Thilam- Thilam puis au Centre Culturel Français où elle a frequenté des personnes ressources. Cette floraison a finalement donné un premier fruit en  2007, appelé Prix Découverte RFI. Trophée qui lui a ouvert les portes à d’autres opportunités. 

Au delà de la musique, l’artistes  est aujourd’hui plus que jamais mobilisée autour de la question du paludisme, de la santé de la reproduction ainsi que d’autres problèmes sociaux auxquels elle est sensible.

Mounira Mitchala

Je suis une artiste musicienne tchadienne, auteur compositeur et interprète . Je joue aussi du shaker, je suis également prix découverte RFI 2007 et meilleure artiste féminine de l’Afrique centrale au kora awards 2012 et meilleure artiste francophone de AFASA 2014. J’ai réalisé deux Album TALOU LENA et INDEPENDANCE.

Le Tchad

Il y a absolument tout au Tchad. Rien ne nous manque, de l’espace nous en avons, notre agriculture pourrait nous auto suffire et pourquoi pas nourrir au delà de nos frontière. Le tourisme à lui seul peut rendre le Tchad très riche. Notre diversité culturelle est une mine d’or. Les pays aujourd’hui developpées, sont les résultats d’un travail assisdu et d’une volonté ferme de developpement

J’ai choisie la Musique pour apporter ma pierre de contribution au développement du Tchad, j’ai obtenu tout ces prix en travaillant dur et en résidant au Tchad. Toumai a été découvert au Tchad, nous sommes juste a l’endroit ou l’humanité a pris sa racine, il y a de quoi en être fièr. C’est au Tchadiens de travailler pour le Tchad, chacun de nous doit mettre la main dans la pâte.

« J’ai pratiquement passé mon enfance entre deux continent mais j’ai beaucoup d’amour et de reconnaissance pour le Tchad. »

S’il faut qualifier le Tchad à une créature artistique, comment le présentez-vous

Une figurine d’une femme aux formes gracieuses et avec une taille de guêpe tailler du bois d’ébène et aux chevelures crépus.

La musique peut être un atout de développement

La musique est un moyen de communication redoutable, raison pour laquelle j’écris des textes qui témoignent les maux de nos sociétés pour sensibiliser et conscientiser tout le monde. AL SAHARA, parle de l’avancée du désert et du lac Tchad. Si nous ne faisons rien d’ici quelques années, le Sahara gagnera le Tchad et nous serons malheureusement obliger d’immigrer un jour.

Je chante aussi la valorisation de notre culture, de la paix, de la lutte contre le sexisme, des droits des femmes.

Comment la musique a-t-elle  influencé votre présent?

La musique m’a soigne de ma timidité, elle m’a ouvert des horizons et ma permis de gagner mon indépendance en tant que femme et réussir ma vie en tant qu’Artiste. Je pratique un métier que j’aime de tout mon cœur et je m’épanouie.

Des festivals

J’ai pris part à plusieurs festival en 2019. Au mois de mars à la première édition du festival Les chants des LINGUERES avec 8 autres chanteuses d’Afrique, organise par KOUMBO GAOULO a Dakar au Sénégal sous le thèmes de la dividende Démographique au sahel (SWEDD) et Autonomisation des femmes, suivie du forum des conférences et finance par UNFPA.

Ensuite Au mois D’aout jetais en Résidence avec mes musiciens en France Charles Kelly , Christian Bang et WILI OMBE a st Aubin en Normandie avec la compagnie les arts improvisées et Camel Zekri, j’ai joue ensuite au Festival Les TRAVERSEE DE TATIHOU a la manche, qui a été une très belle et enrichissante expérience pour moi.

Au mois d’octobre j’étais à Nouakchott en Mauritanie avec mon guitariste YAM RIBAR DJINGARTE Pour le festival les cultures métisses, nous avons fais une semaine de travail de création, on a écrit et compose deux chansons avec les sympathique artistes mauritaniens Brahim Sar, Hamadi Molo, CHEKHOU Ba et la sublime chanteuse Fati Diaw dite TIFA , une artiste qui a un avenir brillant dans la musique mauritanienne, ces chansons parlent de l’unité au sahel et de la lutte contre l’immigration clandestine.

Enfin au mois de novembre j’ai joué au salon du VISA FOR MUSIC à Rabat au Maroc, une vitrine et plateforme d’échange dédiée aux professionnelles et aux artistes des musiques d’Afrique, du moyen orient et des caraïbes. Ce salon a été une très belle expérience pour moi parce que c’est la première fois que j’y participe à un salon de musique.

Il faut noter qu’au début du mois de mars, j’ai offert un concert gratuit pour les 10 ans du prix découverte RFI a mes fans au cinéma le Normandie, ce concert a été organise par ARSOUM PRODUCTION.

A la fin du mois de décembre je prévois aller au Guera dans mon terroir pour assister au festival régional des arts, un retour aux sources incontournable.

Texte et photo: Salma Khalil