Au départ ce n’était un rêve. Un rêve qui a démarré bien longtemps quand la réalisatrice était encore enfant. Ses parents choisissent toujours minutieusement les programmes, les émissions jeunesses qu’elle et ses soeurs devaient regarder.
Derrière chaque artiste se cache une histoire, un voyage initiatique marqué par la curiosité et la passion. Pour cette réalisatrice tchadienne, l’animation n’était pas simplement un rêve d’enfance, mais une vocation forgée dès ses premières années.
Tout commence dans l’intimité familiale, où ses parents sélectionnaient avec soin les programmes télévisés destinés à elle et ses sœurs. Tom and Jerry, Dot, un dessin animé australien, ainsi que diverses animations allemandes rythmaient leurs journées. C’est ainsi qu’elle s’émerveille, dès son plus jeune âge, devant la magie de l’animation et interroge son père sur le mystère du mouvement des personnages dessinés.
Animée par une curiosité insatiable, elle développe très tôt son goût pour l’illustration. À huit ans, armée de papier et de ciseaux, elle crée ses propres personnages, les découpe, les attache à un ballon et les fait descendre en parachute depuis le balcon familial. Un premier pas vers l’animation artisanale qui lui procure déjà une immense satisfaction et une motivation grandissante.
L’influence artistique de sa mère, brodeuse et dessinatrice, nourrit également son imagination. Avec elle, elle apprend à bricoler des pirogues en papier, qu’elle utilise ensuite pour faire voguer ses personnages sur l’eau, leur offrant de brèves mais poétiques aventures.
Le retour de sa famille au Tchad, après des années d’exil, marque une étape décisive dans son parcours. Son père, attentif à son intérêt grandissant pour l’art pictural, l’inscrit à l’Association Atelier Bulle du Chari (ABC), un collectif de jeunes dessinateurs et bédéistes encadré par l’architecte et bédéiste Gérard Leclaire. Un environnement propice où elle affine sa technique, explore le neuvième art et se fraye un chemin dans l’univers créatif.
Ce parcours illustre la force d’une passion née de l’enfance et cultivée au fil des années. De ses premiers essais empiriques à son engagement professionnel, elle incarne aujourd’hui une figure inspirante de l’animation au Tchad, prouvant que l’imaginaire et la détermination peuvent transformer un simple rêve en une véritable vocation artistique.
leur appartement. Pour elle c’était déjà une façon d’animé et le retour était riche en satisfaction et encore davantage de motivations.
Grâce à sa mère brodeuse et dessinatrice, elle prend à bricoler des pirogues en papier. Ici encore, elle repose ses personnages découpés en papier et les fait voyager sur ses petites pirogues en papier posé sur les cours d’eaux. Même si c’est pour une courte durée.
Des années enfin après leur retour au Tchad, après tant d’années d’exil, ayant constaté son intérêt grandissant pour l’art pictural, son père l’inscrit à l’ABC c’est à dire l’Association Atelier Bulle du Chari, un collectif de jeunes dessinateurs et bédéistes coachés par l’architecte et bédéiste Gerard Leclaire.
Dans l’univers foisonnant de la création visuelle, Salma s’est frayé un chemin avec passion et détermination. Dès ses débuts, elle perfectionne ses traits et affine sa maîtrise des techniques de la bande dessinée au sein d’un cercle de passionnés d’image. Cette soif d’apprentissage la conduit à rejoindre une entreprise de téléphonie mobile, où elle intègre le département Marketing et Communication. Curieuse et ambitieuse, elle se rapproche de son directeur ainsi que de professionnels de l’animation pour en apprendre les rudiments.
Guidée par des communicateurs chevronnés, elle découvre les fondamentaux du domaine et explore les innombrables ressources disponibles sur Internet. Son engagement porte rapidement ses fruits : en 2014, elle conçoit et réalise quatorze capsules d’une minute chacune, destinées à promouvoir les produits et services de son entreprise. Cette expérience renforce sa passion et éveille en elle une ambition plus grande.
Déterminée à aller plus loin, Salma se plonge dans l’étude approfondie de l’animation en consultant une multitude de documents spécialisés. Après plusieurs années de pratique assidue, elle entame en 2018 un projet de conte qu’elle ambitionne d’adapter en dessin animé. Son travail acharné et sa persévérance portent enfin leurs fruits : après cinq années de labeur, elle réalise son premier long-métrage d’animation, “Reine du Guera”.
Divisé en deux parties de trente minutes chacune, ce film illustre avec finesse et profondeur les valeurs ancestrales et la philosophie Margaïque, une spiritualité séculaire que l’artiste affectionne et souhaite préserver. Par cette œuvre, Salma ne se contente pas de raconter une histoire ; elle s’engage dans la transmission d’un patrimoine immatériel, incarnant ainsi l’union entre modernité et traditions ancestrales. Un hommage vibrant à la richesse culturelle du Guera et à l’héritage spirituel qu’elle chérit tant
onnés d’image qu’elle améliore ses traits et apprends des techniques de la BD jusqu’au jour où elle sera employée dans une entreprise de téléphonie mobile. Curieuse et travaillant dans le département de Marketing et communication, Salma s’est approché de son Directeur et de ses partenaires professionnelles maitrisant l’art de l’animation pour apprendre les B A BA. Le communicateur lui démontre quelques préceptes et l’encourage à suivre des tutoriels disponibles sur Internet. En 2014, elle réalise 14 capsules, chacune d’1mn pour promouvoir les produits et service de l’entreprise. Motivée par une idée plus murit, l’artiste consulte de nombreux documents qui traite les sujets d’animations. Après des années de pratique, elle entame en 2018, un projet de conte qu’elle espère adapté en dessin animé. Et après cinq année de dure labeur, elle réalise enfin son premier long métrage, réalisé en deux partie et chacune comptabilisant 30mn. Le film s’intitule Reine du Guera et incarne les valeurs ancestrales encrées dans les philosophie et sagesse Margaïque. C’est à dire relatives à la Margaï, une spiritualité ancestrale séculaire que l’artiste chéri et entretient.
Son film, officiellement sélectionné au Fespaco pour la 28ème édition du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou a reçu la mention spéciale du jury pour la catégorie animation.
- Reine du Guera – Mes sources d’inspirations.
- Reine du Guera – Fouiller pour mieux se ressourcer
- Reine du Guera – Autour de la chanson “Ninda”
- Reine du Guera – Autoformation
- Explorer l’univers musical avec la chanson Yaarou Baabaarou

« Reine du Guera », le film d’animation de Salma Khalil
Tchad -Cinéma : Le film “La Reine du Guéra” de Salma Khalil, retenu pour la 28ème édition du FESPACO
Qui est Salma Khalil Alio, la créatrice de la « Reine du Guera » ?
Fespaco 2023 : Salma Khalil obtient la mention spéciale du jury
Cinéma : Le Film “La Reine Du Guera” De Salma Khalil A Été Retenu Pour La 28ème Édition Du FESPACO
Double distinction pour Salma Khalil au Fespaco et dans l’Ordre national du Tchad
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