Le tsunami de commentaires sur le roman Kalam Sutra est une publicité supplémentaire qui pousserait tout curieux à se saisir du livre pour découvrir son contenu qui fait tant de bruits. Certains invitent au boycott, d’autres l’associent à une dépravation pendant que des voix encouragent sa lecture. J’ai décidé de le lire avant d’apporter quelques jugements que ce soit.
Pour moi, Kalam Sutra est un plat chaud à la saveur épicée. Ce livre, en le lisant m’a plongé dans le Tchad vingt ans plutôt même si à l’heure où je rédige cette note, les conditions de vie de la femmes reste toujours difficile au Tchad.
Ces années me conduisent dans la cour des récréations de mon collège qui ne porte pas uniquement les confidences et les rires ou les chants de l’hymne national. Il me rappelle les tentatives de suicides échouées de celles qui refusent le mariage forcé, aux histoires de rapt et de viols collectifs.
Ma lecture du livre m’a trainé jusqu’aux « loungou » (ruelles) du quartier gardolé où des « chamarikh » hommes efféminés se battent pour les faveurs d’un « radjil » (homme plein).
KalamSutra m’a aussi conduit dans mes vieux cahiers d’histoires qui racontent nos ancêtres géants et forts. Et c’est dans cette vague surfant entre l’actualité et le passé que ce livre, nous narre l’histoire d’une tchadienne, reflet des conditions de vie d’une grande partie de nos soeurs.
Ce livre est un carrefour du Tchad social dont chaque route conduit vers une réalité croustillante et curieuse.
Le contenu est agréable à lire, il est fait d’engouement, de rebondissement. Sa lecture est fluide car il est fait de mots simple. Possible de le lire d’un trait.