Hamza Issa Ahmat Maouloud, est un jeune artiste tchadien qui a vécu en Libye pendant de nombreuses années. « À l’école primaire, j’ai été particulièrement intéressé par la discipline artistique et principalement le dessin. Je dessine des jarres, des volailles car j’aime le volume et les détails. Même pendant mes heures libres je dessinais pendant que mes amis faisaient autres choses. » Dit-il. L’écolier s’applique puis se perfectionne au jour le jour. Passionné de dessins, il passe la plupart de son temps à illustrer la femme Toubou. Un modèle de femme qui a fait et fait partie de son environnement social et qui l’a inspiré.
Hamza se sert du dégradé obtenu à partir du crayon pour donner du volume et des ombres à ses illustrations.
De retour au Tchad et après avoir rencontrer l’artiste Salma Khalil, il apporte un nouvel ingrédient à son illustration. De l’aquarelle. L’association crayon aquarelle donne une nouvelle dimension artistique à ses œuvres. Après une première présentation d’une série de portrait aux médias, qui ont fait connaitre ses travaux parmi la population, il s’envole pour Moscou où il passe six mois dans la prestigieuse académie des arts de Moscou, en vue de s’améliorer davantage en acquérant de nouvelles techniques de performances artistique.
« Lors de mon voyage en Russie, j’étais stupéfait de voir que tous les passants ne regardait que moi. J’étais visiblement différent d’eux et mon habit surtout. Dans le métro, une femme me demanda alors pourquoi je portais une robe. Je lui répondis que ce n’est pas une robe mais un djalabié. Un vêtement pour homme, porté au Tchad. Alors elle me demanda de lui en donner un. »
Pour Hamza, il est importante de promouvoir la culture africaine, notamment en Europe de l’Est, car dans cette région européenne, la culture africaine est peu représentée et donc presque méconnue.
Cet artiste a choisi de s’exprimer, à travers la femme, car elle représente pour lui, la vie et la base de la société. Elle est mère, sœur et épouse. Il est donc important de la mettre en valeur. Eduquer une femme, c’est éduquer une nation et valoriser une femme, c’est donc valoriser une nation. Et à travers la femme Toubou, il cherche à rendre hommage à toute les femmes.
Le gris, le noir et le blanc sont ses couleurs favorites. Il aime travailler au crayon, parce qu’i l a commencé à dessiner avec un crayon. Parce que le crayon est l’un des meilleurs amis du volume et du dégradé.
Le dessin, c’est de l’art, trempé d’une expérience particulière à travers des couleurs et des formes. Une façon pacifique de s’exprimer, de porter un message, de communiquer. Les arts construisent les enfants, les nations. C’est pourquoi les décideurs politiques, doivent s’impliquer sérieusement à sa valorisation au vu de la dimension éducative qu’elle occupe au sein des sociétés.
