L’Institut Français du Tchad a inauguré hier, Mercredi 18 mars 2015 à partir de 18H 30, l’expo photo réalisée autour du sujet de la mutation urbaine, fruit de travail réalisé par des écrivains et photographes dont les images avaient été publiées dans le livre N’Djamena, Tchad. La cérémonie a été inaugurée par deux discours, celui de l’Ambassadeur de la République, Fédérale d’Allemagne et l’Ambassadrice de France au Tchad, étant donné que le projet a été financé par les deux Institutions respectifs en rapport avec d’autres partenaires.
Rappelons qu’avant de devenir capitale du Tchad, N’Djamena s’appelait Fort Lamy et n’était qu’une base coloniale française avant de décider en faire la capitale qui s’est composée arbitrairement des migrations de tous les peuples des villages de la brousse. Un croisement d’identités parallèles, de cultures, de peuples qui ne se connaissaient pas.
Le photographe tchadien, Abdoulaye Barry n’a cessé d’observer cette mosaïque dont il s’est efforcé de donner une image à chacune des pièces du puzzle qui compose aujourd’hui la ville. Plus tard, D’autres photographes se sont rassemblés autour de lui. Leur collectif s’appelle aujourd’hui Photocamp. Ils affirment en- semble ces regards croisés sur les contrastes d’une ville qui se donne à voir entre pauvreté et modernité, entre sable et goudron, potopoto (briques en terre) et béton, concessions et immeubles, intimité et cosmopolitisme, fragilité et orgueil.
Ils cherchent à traduire comment ces peuples rassemblés ici par la force des choses essaient de bâtir les imaginaires du destin de la Ville-Capitale.
Rédaction de l’article associée au texte de l’IFT.