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Femme au Tchad: Bienvenu nous parle de la femme tchadienne

Qui est Bienvenu ?

Je suis Pamgue Bienvenu, jeune animateur producteur radio à la base mais ma passion pour le digital a pris le dessus, ce qui a fait de moi un bloggeur, webmaster et communicateur de formation. J’exerce dans l’écriture web en orientant ma plume vers la culture, la musique et le divertissement. J’ai une formation en marketing digital, la rédaction des contenus en ligne et le SEO.

Sa définition de la femme tchadienne

Certaines mentalités tchadiennes fait d’une femme un être moins considéré et mis à l’écart des grandes décisions, or la femme tchadienne est la plus vertueuse et fait partie de cette génération rare qui respecte les valeurs morales d’une société et ses mœurs de par son comportement, sa sociabilité, son dévouement et aussi sa manière de se vêtir.

Zenab Orti restera mon model d’aspiration, elle s’est mise à la place de tout un peuple. Je salut avec une immense considération son courage lors de la marche pour l’amélioration des conditions de vie de notre société.

Sa vision de la femme émancipée selon notre contexte.

Que ce soit la femme ou l’homme, la base de l’émancipation pour moi c’est d’être autonome et de pouvoir avoir ce qu’on veut quand on veut. Il n’y a que de cette façon que la femme pourra imposer son respect.

Il faut que les femmes commencent à prendre l’habitude d’organiser des mouvements pour encourager l’émancipation de la femme sans se pencher vers des organisations qui ne défendent pas leur cause ou simplement des hommes pour avoir un financement. L’exploit sera médiatisé le jour où les femmes investiront elles-mêmes dans un mouvement sans l’intervention d’un seul homme et ce d’une manière répétitive, à ce moment-là on parlera de la montée vers l’émancipation de la femme. Toute femme sera entendue lorsqu’elle cessera de se plaindre pour sa prise en charge par un homme.

Le plan que la femme tchadienne doit envisager pour atteindre l’autonomisation et s’épanouir dans la société 

Le monde a tellement évolué et tout passe par l’instruction. La femme a toutes les armes à sa disposition pour mener à bien son atomisation, c’est-à-dire s’instruire, avoir la notion du leadership et surtout être capable d’entreprendre.

J’ai vu un reportage sur France 24 sur l’entreprenariat féminin et j’ai été très ému. Au Congo, une femme a réussi à ouvrir une agence de transport exclusivement féminin, elle forme des femmes pour devenir chauffeurs de taxi. Les clientes par leur témoignage affirment être contentes du fait de se faire conduire par une femme et qu’elles se sentent en sécurité lors des trajets.

L’entreprenariat doit être au centre de l’autonomisation de la femme

Un conseil spécial à l’endroit de la femme tchadienne 

Je pense que la femme tchadienne est capable de révolutionner plusieurs aspects que beaucoup considèrent en mythe, il suffit qu’elle s’arme de courage face aux dos d’ânes et nouer de la détermination dans chaque étape qu’elle entreprend tout en oubliant que l’homme doit venir en supplément.  

La culture et les médias, des outils indispensables à l’accompagnement de la femme tchadienne dans son combat pour l’autonomisation 

Le rôle de la culture est essentiel mais celui de la femme doit être primordial, les médias n’ont pas la capacité d’inventer des faits qui n’existent pas, il est du devoir de la de la femme de sortir de l’ombre face à la persécution et mener des actions qui permettrons à la presse de les encourager. Nous avons assisté en ce début d’année à plusieurs cas de viols et meurtres recensés mais les actions contre ces actes ignobles sont minimes, ce qui fait que le relai des médias est imperceptible, l’acte posé en lui-même ne permet pas de donner un tonus.

Avec l’impact actuel des réseaux sociaux, il suffit qu’un mouvement soit consistant avec une envergue de base déterminée et le relai sera automatique. Ceci dit, l’autonomisation de la femme n’est pas entre les mains des médias, il sera dans les actes que poserons ces femmes.

Bonne fête à toutes les femmes braves du monde qui se battent pour se faire une place dans nos sociétés.

Propos recueillis par Salma Khalil – Photo: Association Culturelle Positive