N'Djamena, Tchad   art-creativie@artistetchadienne.org

Au Tchad, les artistes réclament aux autorités, la progression de la FONAT

Le samedi 02 mai 2015, une rencontre entre les artistes ainsi que leur corporation, la CONAT, a eu lieu au centre culturel al Mouna. Elle avait pour but de clarifier la situation autour du fonctionnement de la FONAT (Fonds National d’appuis aux Artistes) et surtout d’évoquer les raisons qui l’empêchent d’évoluer afin de subventionner les projets des artistes qui s’entassent progressivement jour après jour.

La mise en place de cette structure est salutaire, car depuis sa création en date du 24 février 2011 par une ordonnance de l’Assemblée nationale, les artistes tchadiens ont vu en elle, la pièce maîtresse de la concrétisation de leurs rêves, celui de voir leurs projets subventionner et réaliser. Les ressources de la FONAT doivent provenir des subventions de l’Etat et des redevances sur le marché public, réduit, suite à une négociation à la proportion de 0,5%. Un pourcentage qui représente une somme importante et qui ne peut être déployée qu’après la confirmation d’un décret d’application.

Malheureusement ce fonds créé le même jour que ceux de la jeunesse et du sport ne fonctionne pas, contrairement aux deux autres qui eux, fonctionnent correctement en jouissant d’une subvention régulière. Attitude  qui a créé un sentiment de déception et de frustration auprès des artistes les conduisant à se poser les questions du pourquoi, le fonds de la culture, est le seul à faire face à une telle situation.

 

Selon Vandard Dorsouma, membre du comité de crise de la CONAT, la question du fonctionnement doit rester entière car avant de fonctionner, toute structure a besoin des moyens pour fonctionner. Cependant pour le cas de la FONAT, Ils ont des subventions de l’Etat pour fonctionner et ce dont il est question pour lequel ils sont créés, ne l’ont par contre pas.

Mais la réponse à cette situation nous conduit à la triste réalité de la place qu’occupe la culture au sein de la grande nation tchadienne. Il s’agit d’un pays où il manque une vraie politique culturelle promotrice des arts et de la culture, bien que cette discipline constitue le quatrième pilier du développement. Le Tchad se situe assez loin des autres pays et notamment de l’Afrique de l’Ouest et australe où l’économie de la culture jouit d’une grande considération et joue ainsi un rôle important dans l’épanouissement économique des Etats concernés.

Crédit photo : Djimyenan Innocent, Photocamp Tchad