N'Djamena, Tchad   art-creativie@artistetchadienne.org

Atelier photo avec Olivier Pasquier et Maurice Weiss

Pour mieux réaliser des photos, il faut Photographier avec ses chaussures! Affirme Olivier

Poursuivant les activités photographiques autour du projet mutation urbaine, le collectif des photographes tchadiens constitués de quatorze (14) membres réunis sous la direction d’Abdoulaye Barry lauréat du prix de Bamako et prix spécial du jury pour la photographie (francophonie 2013) ont parcouru chacun les quartiers de N’Djamena avec le photographe français Olivier Pasquier. Ceci dans le but de lui permettre d’observer le travail de chaque photographe en vue de mieux l’orienter quant à l’usage de son outils de travail ainsi que de développer son savoir faire.

Pour ce qui concerne mon sujet photographique traitant de la situation des tchadiennes qui vivent de concassage des briquaillons et de ramassage de graviers dans les rues, Olivier et moi étions allés à la rencontre de ces femmes dans leur lieu de travail. Et pendant que mon collègue nous observait, je leur expliquais ce pourquoi leur activité est important pour mon travail photographique et aussi l’objectif de mon travail. Ce n’est qu’après leur accord que nous avons démarré  les séries de photos.

Vue que chaque photographe invité à la résidence apporte à sa manière sa contribution à notre connaissance photographique, Olivier,lui est venue avec l’idée de réaliser des photos avec ses chaussures, idée qui renvoie au déplacement du photographe autour de son sujet pour réaliser de multitudes de pauses afin d’en choisir les meilleurs.

Pourquoi ai-je choisi un thème sur les femmes ?parce qu’elles représentent une proportion importante de la population du Tchad touchée par la pauvreté ;

parce que si la tchadienne est instruite, une nation entière est éduquée, parce qu’elle constitue un outil efficace et incontournable du développement de notre pays et parce que arriver à résoudre notre situation socio économique revient à résoudre le problème socioéconomique du Tchad tout entier.

Les photos d’aujourd’hui sont la mémoire du Tchad pour demain.  A quoi ressemblera donc N’Djamena d’ici cinquante ans, cent ans ou deux cent ans ? qui témoignera à la génération future l’image et les réalités que nous vivons aujourd’hui ? Seules les images. Car l’espérance de la vie humaine, bien qu’elle soit très courte pour donner la latitude aux doyens de parler du passé, seul les photographies ou les films bien archivées seront capables de nous montrer le passé de notre ville, de notre pays et les mutations qui s’en sont suivies.

Selon Maurice Weiss, la photographie se transforme progressivement en littérature après de nombreuses années de mutations sociales écoulées.

Après la résidence photographique passée avec le photographe français Olivier Pasquier, le photographe allemand Maurice Weiss de l’agence Ostkreuz s’est joint aux photographes tchadiens et apporter sa contribution dans le cadre du projet franco – allemand tomber(z) les murs qui met l’accent sur la réconciliation du peuple tchadien déchiré par des années de conflits. Grâce à la communication, aux échanges inter culturels et au brassage, les morceaux seront recollés en vue de l’édification d’un Tchad uni et prospère. Invités à l’Ambassade Allemande au à l’occasion de la cérémonie marquant le départ du photographe allemand du Tchad, les artistes ont évoqué leur remerciement à la contribution de Maurice et discuté avec les autres invités autour du monde l’art au Tchad.