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Le Niger en Afrique: Accueillir le sommet de l’Union Africaine, un challenge pour le niger

Niamey offre un tableau de paysage où se dessinent des habitations auxquelles s’adhèrent de nouvelles constructions modernes. Les poussières qui dominent les décors apportent une note de splendeur sahélienne. Et dans cette scène où se mêlent modernité et traditions  se transcrivent l’histoire d’une ville dynamique et ambitieuse.

De nouvelles voies routières bitumées, des édifices imprimés aux couleurs des Hôtels qui y émergent, le Niger est sur le premier plan de l’actualité africaine en raison du sommet de l’Union Africaine. Pour l’occasion, le pays s’est offert une nouvelle porte d’accueil flambant neuf grâce à la réhabilitation de l’aéroport Diori Hamani.

Plonger dans la société nigérienne c’est avant tout explorer les rouages qui animent sa jeunesse. C’est aussi faire une immersion dans ses quartiers, parcourir les ruelles et rencontrer ceux qui par leurs travail apportent une pierre constructive à la société nigérienne. Dans ce brassage multiethnique se façonne un moteur économique composé notamment de jeunes et d’entrepreneurs.

Cette étendue de terre taillée entre sept pays limitrophes et qui se trouve sur la ceinture sahélienne est aussi l’une des portes à l’immigration clandestine. Pour le lieutenant Alioune Boukary Sainbou, contrairement aux idées reçues, le jeune nigérien, ne s’intéresse pas à l’immigration. In ne rêve pas d’aller en Europe. Il préfère plutôt entreprendre même si le rendement est maigre, au lieu de parcourir éperdument le désert à des fins dramatiques. Selon lui au Niger, on entreprend beaucoup, et même si les conditions sont difficiles, pour beaucoup, la fierté et la dignité sont primordiales.

Même si le pays dépend essentiellement des produits agricoles et miniers, il regorge d’énorme gisement de richesses culturelles inépuisables. Façonner par le savoir-faire de ses artisans et artisanes, l’artisanat nigérien est pourtant connu dans le monde. Ses bijoux en métaux se distinguent par leurs designs traditionnels et originaux qui racontent les cultures des régions d’où ils sont réalisés. Ses savoir-faire locaux en vannerie à la fois héritage et patrimoines sont aujourd’hui progressivement améliorés grâce aux implications des ONGs locaux et internationaux qui organisent des ateliers sur le renforcement des capacités techniques, entrepreneuriales et commerciales. Ces activités qui concernent souvent les femmes contribuent à améliorer les qualités des produits déjà existant par les créativités et la qualité.

Les créations qui autrefois servaient de conservation et de transport dans les ménages se trouvent maintenant ranger parmi les objets décoratifs dans des appartements à travers le monde. Ce commerce profite aussi à l’autonomisation de la femme même si elle fait partie de la population la plus touchée par les conditions de vie précaire. Pour pallier au problème de la pauvreté qui mine la société,  l’ONG local Labizey Hallassa fait un travail remarquable sur le terrain. Installée dans le quartier Bobiel, elle est l la concrétisation du rêves de jeunes étudiantes nigériennes fraîchement sortie universités désirant de créer une activité , qui leur ressemble et qui répond aux besoins des populations. Ainsi en 2016 la structure fut créée. Pour la présidente de l’ONG, Mme Hassane Soumana Kadidia, la femme nigérienne est l’un des piliers du développement. Il est important de contribuer à la construction de son pays en se posant la bonne question pour apporter l’aide appropriée. Nous, nous avons choisi de lutter contre les facteurs de risque 
des maladies non transmissibles. De combattre les cancers 
en milieu rural et de promouvoir la femme et l’éducation à travers les sensibilisations.

Par salma Khalil