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“Vivre sous contraintes”, une fusion d’Art et d’Académie

C’est sous les belles notes de rythmes acoustiques que s’est tenu le vernissage de l’expo « Vivre sous des notes contraintes ». Organisé à l’Institut Français par Cathérine Wilson et Salma Khalil, deux femmes de cultures, cette activité qui a eu lieu le mercredi 25 octobre 2017 a eu lieu le vernissage de l’exposition “Vivre sous contraintes s’est tenu dans l’espace réservé à cet effet à l’Institut Français du Tchad (IFT).

En transformant le hall d’exposition de l’IFT en une plateforme d’expression artistique mais aussi académique, les six artistes, à travers la diversité de leurs disciplines professionnelles, ont illustré l’interdépendance entre l’académie et l’art. Sapin, Salma, Sjoerd, Inge, Chrisly et Didier respectivement de Congo, de la Hollande, du Tchad et de la Centrafrique, chacun d’eux à exprimer à sa manière, sa vision orientée sur le thème.

Mêlant entre photographie, vidéo, peinture et dessin , les œuvres des exposants ont évoqué des réalités auxquelles fait face la population dans les moments de contraintes mais surtout de répondre à la question du comment elle s’en prend pour pallier à ce problème de société.

Sapin Makengele artiste peintre du Congo Kinshasa vivant en hollande a présenté des travaux artistiques illustrés à partir du stylo (bic), de l’acrylique et du crayon. Intitulés « Libenge Histoire », « une vie flottante sur le fleuve Congo », « Connecting Times of Duress », « un samedi soir à Kinshasa », « la valise et les chaussures de Papa Afrique », « l’âge de Lumumba », et le « le Congo au bout de souffle ».

Sjoerd Sijsma, réalisateur ethnographique de la Hollande a quant à lui intitulé son travail « possibilités incertaines » en donnant la parole aux refugiés centrafricains, victimes du conflits et qui ont choisit de s’exprimer à travers le rap, le slam, la poésie, etc.

A travers des aquarelles aux couleurs vives, Didier Kassaï, bédéiste centrafricain a raconté à travers « Tempête sur Bangui » le mode de vie des habitants à Bangui.

Inge Ligtvoet , nous a fait découvrir ses photos prises chez une famille à Enugu dans le Sud Est du Nigéria. Elles illustrent d’une part le rêve de prospérité et d’autre part les rudes réalités pour atteindre ce rêve. Les réalités ne suivent pas toujours les mêmes cours que nos rêves. Les 4 clichés sont intitulés “Rêves confinés”.

Le Bédéiste tchadien Chrisly du Tchad a partagé ses idées sur la question de l’enfance en présentant   la dure réalité à travers une scène pour illustrer les dilemmes que rencontrent parfois des personnes au cour de leur vie. Mais aussi la question du mariage et de la Dot.   Il l’a intitulé “l’Innocence de l’enfance” et « La dot ». pour son dessin «  Scène de remise de dot chez les Sara » , l’artiste disait : Autrefois la dot était symbolique et accessible à tous. Mais de nos jours elle est devenue un véritable fond de commerce rendant certains mariages presque impossibles.

Salma Khalil, photographe tchadienne s’est intéressée particulièrement à la question de la femme, qui fait partie de la proportion de la population la plus concernée par la pauvreté mais qui se trouve aussi être un pilier incontournable de développement du Tchad. Son travail est intitulé « connectés » & « les femmes de ruines »

L’Institut Français du Tchad est devenu aussitôt un lieu d’échange entre les artistes et les invités. Opportunité pour rencontrer et échanger avec les artistes, des professeurs et des conférenciers de toutes les nationalités