La nature a toujours offert aux femmes ses plus belles parures, ses plus beaux bijoux. Qu’ils soient en métal ou en terre, l’homme n’a jamais manqué d’imaginations pour façonner ces joyaux de la nature en arme de séduction. Ces bijoux contribuent aux fabrications des couronnes, des vêtements et des accessoires pour embellir la porteuse. Au Tchad, Dans la région du guera et un peu plus au Sud, les femmes portent des bijoux en argent aux pieds et aux poignets. Les parures sont partie intégrante de la femme hadjaraï. Mais le plus authentique reste le Saré. Fabriqué selon les savoir-faire authentique du peuple montagnard, cette parure en forme de couronne résulte de l’assemblage de plusieurs accessoires en métal, en perle de terre et de minéraux auxquels s’ajoute la plume d’autruche. Elégante et charmante avec cette couronne, son port lui assure une beauté exotique propre à la femme naturelle. Parce qu’il faut le rappeler, le saré se porte sur des cheveux naturels tressés en parallèle.
Le Saré, au delà de revaloriser le charme de la femme, il est également une signature d’une appartenance à un groupe social.
Il a inspiré, l’architecte et peintre français Gérard Leclaire, qui parmi ses nombreuses oeuvres à illustrer une femme portant cette noble parure.
Le Saré, a depuis disparu. Les nombreux bouleversement sociaux culturels, qu’a connu le guera en sont probabelement responsables.Mais sa reproduction est possible car on ne renonce jamais à son identité culturelle, peu importe les situations. Nous esperons à un retour possible de cette belle création née d’n savoir-faire authentique des peuples montagnards.
Illustration et texte : Salma Khalil