Le monde est révolutionné par les technologies. L’Afrique s’est rattrapée et le Tchad avec. L’innovation se trouve partout et presque dans toutes les disciplines et tout évolue très vite. Mais où en est le Tchad? Ce pays où on pleure encore les lenteurs des connexions, l’impossibilité de terminer un film sans crier aux vols de ses crédits, de ses MB? Où en est le Tchad pendant que les startups émergent dans les autres pays?
Il fait de son mieux. Mossossouk.com, Wenakslab et bien d’autres incubateurs toumïens luttent tant bien que mal pour donner une place à leur pays dans cet espace où le monde est réduit à un quartier grâce aux nouvelles technologies. Et c’est là où intervient un jeune ambitieux. Oui, il faut être ambitieux et audacieux pour oser au Tchad. Ce natif du pays s’appelle Hamid Khayar Omar Deffallah, fils d’un homme poilue, écrivain et fervent soutient de la culture tchadienne.
Après un tour au Sénégal et en Inde, nanti d’un diplôme de de licence en Gestion information, il ne croise pas les bras mais se forge professionnellement en touchant certains métiers parmi lesquels celui de transmission du savoir, l’enseignement, avant de fonder Chad Innovation. Il s’agit d’un rêve qui l’habite depuis bien longtemps et qu’il a fini par réaliser. Cette startup a pour vocation de créer une toile de connexion entre les différents les jeunes tchadiens portés par la technologie et l’innovation. C’est un petit monde de bénévoles associés autour de idéaux auxquels ils croient fermement. Leur sacrifice a été couronné par la bourse Mandela Washington 2018 à l’origine de la venue de quelques personnes ressources américaines lors du Chad Innovation Summit.
L’ex étudiant détenteur d’un bac D associant science et littérature a été aussi lauréat de la Bourse Nasser de leadership transformationnel, choisi parmi 100 jeunes africain au pays des pharaons.
Les médias tchadiens, nous apprennent qu’il est aussi « lauréat du Forum sur les droits numériques et l’inclusion en 2019 à Lagos au Nigeria, lauréat de la Bourse Mandela Washington 2016 (une initiative du président Barack Obama pour les jeunes leaders africains), lauréat du Forum de jeunes leaders sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication en 2017 à Busan en Corée du Sud »
La révolution technologique, est sans doute le compagnon de la révolution entrepreneuriale. Elle ne sera possible qu’ à travers une prise de conscience collective de la substance magique révolutionnaire que pourrait nous offrir le monde du numérique.
Nous avons certes un chemin à faire pour atteindre nos voisins ou les pays d’Afrique anglophone cités souvent au top 10 des meilleurs. Mais cette possibilité est conditionnée par un mariage crédible entre une volonté politique et une motivation de le jeune à s’affranchir du chômage en usant de son potentiel comme arme.