N'Djamena, Tchad   art-creativie@artistetchadienne.org

Notre Safari dans la réserve de Kouré au Niger

Il y a toujours cet enthousiasme et l’engouement qu’on ressent, comme lorsque pour la première fois on embarque pour le safari. Mais même la seconde fois, l’émotion reste invariable. Aller à Kouré est simplement un bonheur.
Mais avant de démarrer la visite, nous avons effectué d’abord un bref arrêt au poste pour payer les tickets du safari et chercher le guide. C’est l’endroit où l’on peut aussi acheter des souvenirs à l’effigie de ces girafes.
En quittant la route bitumée, nous fonçons dans un paysage broussailleux, planté d’acacias, d’arbustes épineux et d’herbes sèches. Il émerge aussi des reliefs de termitières aux couleurs rouges ocre qui apporte de saveur au paysage dominé par un jaune éclatant. Non loin balade un bergers avec ses troupeaux, pendant que des femmes puisent de l’eau.
Au fur et à mesure que nous explorons les profondeurs de cette réserve naturelle, nous vîmes apparaitre de ces feuillages la tête d’une girafe particulièrement claire. Le regard inoffensif et curieux, elle était haute, sur ses pâtes fuselées, à proximité d’un autre groupe assit. C’est la girafe de kouré.
Une espèce originale par les contrastes des motifs en mosaïques qui ornent sa robe un peu plus claire. Toujours animée par la même grâce et la même élégance qui définissent son déplacement.
Avec le guide, nous parcourons en voiture, puis à pied ce grand espace de temps en temps balayé par le vent. Comme les girafe, nous nous abritons brièvement à l’ombre des arbres pour échapper à la chaleur étouffante.
Le guide ramasse les crottes des girafes pour nous les montrer car un peu plutôt, j’avais pris les bouses de vaches pour des crottes de girafe. Il nous a aussi montré comment identifier le mal de la femelle.
Nous poursuivons nos discussions avec le guide en évoquant les sujets des braconniers et du changement climatique qui oblige la faune à déménager de son milieu. Les girafes ont été pourchassées pour leur viande ou parfois pour leurs queue utilisées comme chasse-mouche.
Depuis, elles ont retrouvé la quiétude à Kouré, au Niger. Protégées, leur nombre à quintupler et désormais, elles attirent de plus en plus de touristes. Elles gardent toujours une distance avec les visiteurs même si elles le laissent s’approcher d’elles.
En réalité, l’émotion est plus forte quand vous vous trouverez face à face avec cet immense ruminant.
L’absence de braconnage et l’adaptation de ces mammifères dans l’environnement sahélien du Niger ont ainsi favorisé la reproduction de l’espèce et par conséquence sa multiplication progressive.
On espère assister un jour, au repeuplement des girafes dans leurs terres d’origines, dans un avenir, où la sécurité et la stabilité sera le dénominateur commun de toute l’Afrique.
Texte et photos : Salma Khalil