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Tchad diaspora: Comment j’ai trouvé la célébration du tabaski au Niger

Pour la septième semaine de votre rendez vous photographique photobouxa, nous allons évoquer la fête du tabaski au niger.
Aujourd’hui, la ville d’habitude ensoleillée est couverte de couches de gros nuages orageux qui caractérisent les saisons de pluies sahéliennes. Il fait beau, la rue est presque vide.
 Après la fin de la prière collective, les rues et les ruelles des quartiers offrent un décor un peu particulier. Pendant que certains creusent  le sol pour préparer le feu avec du charbon bio, de l’autre coté on s’active aussi. Des ensembles de bâtons taillés et rangés contre le mur, des fils de fers, non loin, des couteaux et des coupe-coupe, tous, sont mis à l’œuvre par les jeunes de quartier pour célébrer la fête de mouton. Avec ces outils, ils vont créer un dispositif pour accueillir les carcasses de mouton, autour d’un feu. Cela permet de cuir la chair progressivement en lui procurant un gout délicieux et tendre porté par un arôme aux aires de barbecue.
Ici les moutons dépecés s’alignent parfois par dizaine, le long d’une structure de bâton associés en forme géométrique, disposé autour d’une source de chaleur fumante. Une fumée trainante qui transporte les odeurs  de la graisse brulée au delà de terres, formant des strates de faux nuages au dessus de la ville, le temps que la grillade soit complète.
Alors, une fois la peau ôtée et le contenu enlevé sur une natte en paille neuve, le mouton est soigneusement préparés et percé par des bâtons de manière. Cette fête est aussi une occasion pour mettre en valeur les coutumes locales conjuguées par le lien social et l’hospitalité qui composent la société nigérienne.  Il s’agit d’un moment de partage, de convivialité entre voisin. On aperçoit des habitant s qui installe leur baffle et ordinateur pour animer  toute l’étendue de la rue qui traverse le quartier, par des sonorités dansantes. On travaille, on discute, on lave le mouton et on rigole aussi.
Même si certains préfèrent le bois pour des raisons de traditions, de plus en plus de personnes  se tournent vers le charbon bio, pour préserver l’environnement  nigérien.
Tetxes et photos: Salma Khalil